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La Poésie à Paris : 6 Inspirations poétiques de la Ville Lumière

Dernière mise à jour : 4 janv. 2021


Paris est une véritable source d’inspiration pour les artistes en général, mais plus particulièrement pour les poètes. La ville lumière a donc été consacrée par nombre d’entre eux. Nous avons retenu 6 inspirations poétiques de la Ville Lumière.


La Poésie à Paris


Guillaume Apollinaire - « Le Pont Mirabeau » (1912)


Au début du 20ème siècle, Guillaume Apollinaire écrivit ce poème célèbre sur l’un des ponts les plus prestigieux de la capitale française.


« Sous le Pont Mirabeau coule la Seine

Et nos Amours

Faut-il que je m’en souvienne

La joie venait toujours après la peine »


Ce poème a été repris par de nombreux chanteurs français. On peut ainsi citer Léo Ferré, Serge Reggiani et Marc Lavoine. Il illustre la nostalgie d’un amour passé. Il évoque donc la disparition d’un amour avec le passage du temps, dont la métaphore est symbolisée par l’écoulement de la Seine sous ce pont mythique : le pont Mirabeau.

Jacques Prévert - « Chanson de la Seine » (1951)


Jacques Prévert (1900-1977) est un poète, scénariste et parolier français. Il devient populaire de par son langage familier et ses jeux de mots.


« La Seine a de la chance

Elle n’a pas de soucis

Elle se la coule douce

Le jour comme la nuit

Et elle sort de sa source

Tout doucement sans bruit

Et sans se faire de mousse

Sans sortir de son lit

Elle s’en va vers la mer

En passant par Paris »


Ses poèmes sont devenus célèbres dans le monde francophone et très étudiés au sein des écoles françaises. Il a aussi écrit pour le théâtre et pour le cinéma. Il est l’une des 6 inspirations poétiques de la Ville Lumière.

Louis Aragon - « Paris » (1944)


Poète, romancier et journaliste français, Louis Aragon (1897-1982) nous a légué « Paris » en plein Seconde guerre mondiale. Il avait alors 47 ans et fait éclater sa colère à travers ces vers.

« […] Rien n’a l’éclat de Paris dans la poudre Rien n’est si pur que son front d’insurgé Rien n’est si fort ni le feu ni la foudre Que mon Paris défiant les dangers […] »


Par ces lignes, Louis Aragon se place en poète de la résistance au nazisme. Résistant pendant la seconde guerre mondiale, il intégrera ensuite le Parti communiste français.

Dans les années 50, nombre de ses poèmes sont mis en musique et chantés par Léo Ferré ou Jean Ferrat, contribuant à porter son œuvre poétique à la connaissance d'un large public.

Il sera l’un des principaux animateurs du mouvement surréaliste en France.

Paul Verlaine - « Paris » (1893)


Paul Verlaine est un poète et écrivain du XIXème siècle. Il rend hommage à Paris à cette époque par ce magnifique poème.


« Paris n’a de beauté qu’en son histoire,

Mais cette histoire est belle tellement !

La Seine est encaissée absurdement,

Mais son vert clair à lui seul vaut la gloire.

Paris n’a de gaîté que son bagout,

Mais ce bagout, encore qu’assez immonde,

Il fait le tour des langages du monde,

Salant un peu ce trop fade ragoût. […] »


Sa vie sera influencée par le siège de Paris, les troubles de la commune et sa rencontre avec Rimbaut. Sa fin de vie est mouvementée : prison en Angleterre, hospitalisations à répétition et débauche alors que sa célébrité est au maximum.

Victor Hugo - « Paris bloqué » (1872)


C’est un poète, dramaturge, écrivain romantique français. Victor Hugo offre à Paris l’une de ses œuvres pour la magnifier.


« Ô ville, tu feras agenouiller l’histoire.

Saigner est ta beauté, mourir est ta victoire.

Mais non, tu ne meurs pas. […]

Dans l’admiration des peuples, dans la gloire,

Tu retrouves, Paris, bien plus que tu ne perds […] »


Il a largement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre en France. Il reste considéré comme l’un des plus grands écrivains français. C’est un personnage emblématique ayant eu un rôle politique et idéologique majeur. Il a marqué pendant son époque l’histoire des lettres françaises au XIXème siècle : Notre Dame de Paris (1831) Les Misérables (1862).

Charles Beaudelaire - « A une heure du matin » dans le spleen de Paris (1869)


Charles Beaudelaire est un poète surréaliste français. Il occupe une place majeure parmi les poètes français. Le recueil de ce qu’il a produit est certes bref mais d’une portée incroyable puisqu’il s’agit des « Fleurs du Mal ».


« Enfin ! seul !

On n'entend plus que le roulement de quelques fiacres attardés et éreintés.

Pendant quelques heures, nous posséderons le silence, sinon le repos.

Enfin ! la tyrannie de la face humaine a disparu,

Et je ne souffrirai plus que par moi-même ».


Il participe aux barricades en 1848. Il sera condamné pour « offense à la morale religieuse après la publication des "Fleurs du mal".

 

Ainsi, lire du Verlaine, du Victor Hugo ou de l’Apollinaire reste une passion profondément parisienne. Entre le romantisme et la littérature, la poésie a forgé sa place dans la capitale française. Si vous aimez la poésie et souhaitez découvrir Paris, profitez gratuitement de la balade/enquête Mystérieuses correspondances proposée par la RATP.

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